"Je traite avec bonté ceux qui ont la bonté ; je traite avec bonté ceux qui sont sans bonté. Et ainsi gagne la bonté."

Aucune once de méchanceté ne côtoie tous les autres sentiments dans le cœur du jeune homme. On lui fait du mal ? Il pardonne, encore et toujours. Mais ce n'est pas de la naïveté irréfléchie, comme on pourrait le croire, c'est bel et bien une façon d'honorer chaque personne, même si celle ci ne le mérite pas réellement.
Proche des enfants, il lui était arrivé de s'occuper activement des plus jeunes à l'orphelinat ou il a grandi.
Finalement, il est prêt à se rebeller pour tous les autres, avec une bonne dose de courage et d'altruisme.

> "Un père qu'on voit rarement, auquel on pense rarement, c'est encore quelque chose au-dessus de soi ; et c'est doux de sentir quelqu'un qui est plus haut, qui peut être un protecteur, qui nous est supérieur par l'âge, la raison, la responsabilité."

Il a la fâcheuse tendance de se prendre pour le garde du corps de tout ce qui est petit et fragile. Parfois, cela peu énerver, d'autre fois, cela peut se relever bien utile, surtout pour aider ses amis. Il n'hésite pas à les conseiller et leur faire la leçon lorsque cela s'avère nécessaire. Et lorsque ce n'est pas assez, il finit par se jeter dans la gueule du loup.

>" La vie n'a de prix que par le dévouement à la vérité et au bien."

Lorsque Nino a quelque chose en tête ou qu'une cause lui donne envie de s'investir, il n'est pas du genre à promettre et finalement se retirer au dernier moment. D'ailleurs, ce genre de personnes l'insupportent totalement.

> "La douceur c'est la plénitude de la force."

Parlant toujours d'une voix calme et tranquille, gardant éternellement un calme stoïque, il peut supporter les pires situations lorsque le moment est venu. Ce qu'il aime plus que tout ? Le calme d'un grand jardin et d'un point avec un bon livre, avec pour seule compagnie le chant des oiseaux. Ce n'est pas qu'il est taciturne, mais le fait d'être trop entouré le déstabilise et le rend vulnérable. Il n'est pas habitué aux grandes foules et aux débâcles, et ne le sera jamais.

> "L'intelligence défend la paix. L'intelligence a horreur de la guerre."

Nino est doté d'une grande intelligence. Il brille dans ses yeux une lueur de connaissance qui impressionne beaucoup de monde sans le faire passer pour une grosse tête. D'autant plus qu'il n'a jamais été passionné par les études. Lui, son truc, ce qu'il adore, c'est la comédie et l'écriture sous toutes ses formes. Tous les jours, il rédige des dialogues ou étudie du shakespeare, c'est un vrai rituel pour lui.
Son plus grand désir, c'est de pouvoir en vivre un jour. Mais pour le moment, il se contente de son travail de détective.

>" Quiconque est un jour la cible d'une rumeur devient ensuite vulnérable à toutes les autres."

Depuis sa propre morti, et a causes de toutes les persécutions dont il a été témoin et qu'il a subit, le jeune homme est particulièrement fragile, même si il ne le montre que très rarement. Il n'est pas rare de le voir fondre en larmes pour un oui ou pour un non. Frissonner en écoutant un bon morceau de musique et craquer face aux pressions.

La vie de Nino démarra il y a de cela 21 ans. Que le temps passe vite n'est ce pas ?
Malheureusement, cet enfant né le jour de Noël ne fut pas vraiment gâté dès le début. Un père absent, une mère trop jeune pour s'occuper de lui, la seule issue était bel et bien l'orphelinat.
L'orphelinat, c'était une grande bâtisse blanche au milieu de Séoul. Il y a avait un grand jardin pas très bien entretenu, et un l'intérieur chacun avaient leur chambre bien à eux.
Le petit Nino fut donc l'un des premiers arrivants du refuge, adopté par un vieil homme qui n'avait jamais eu la chance d'avoir d'enfants, ils vivaient la bas des moments de bonheurs si intenses que le jeune homme pensait toujours que cet endroit, c'était le paradis.

Doucement, ses rêves commençaient à se dessiner et un horizon d'avenir s'offrait à ce petit garcon souriant alors qu'il passait ses premières années à l'école. Attentif, gentil, et surtout pacifique, il s'attirait l'affection de beaucoup de gens.
Malheureusement, n'avez vous jamais vu combien les enfants peuvent être durs une fois que l'on entrait dans l'adolescence ?
On pouvait parfaitement voir à ses yeux clairs et à sa couleur de peau que le jeune homme n'était pas totalement japonais et qu'il n'était pas coréen non plus. Aussi fut il très tôt victime de violentes persecutions par des enfants dont la tête était remplie d'idées homophobes par leurs parents.

Il souffrait, pleurait, mais ne tenait personne pour responsable toujours prêt à tendre une main secourable. C'est la faute au destin se disait il. Il ne faut pas s’arrêter à ça, ça ira mieux ensuite.
Les années passèrent et Nino finissait ses études avec des rêves plein la tête. Faire le tour du monde ? Publier un livre, tout ca lui semblait tellement facile, alors qu'il était entouré par ses amis, sa famille.
Malheureusement, l'année suivante, leur père adoptif décéda en laissant derrière lui énormément de dettes et de malheurs.
Tous ensembles, les plus vieux purent rétablir la situation. Nino du renoncer à ses rêves pour le moment et finit par travailler dans une boite de nuit comme Barman le soir et dans une librairie le jour, tout en continuant d'écrire un roman, son bébé.

La situation fut plutôt tranquille pendant un moment. Ou du moins avant que Nino soit accusé à tort par un collègue de détenir de la drogue. Lorsque la police découvrit les sachets de poudre blanche dans son casier, pour eux, ca ne faisait aucun doute, il n'y avait qu'un étranger pour cacher des stupéfiants dans ses chaussures.
Le jeune homme fit la seule chose qui lui semblait normale, courir, courir et échapper à une sentence qui n'était pas la sienne.

Ce fut dans cette ruelle sombre qu'il mourut tragiquement, descendu par un de ces flics.
Ca semble bizarre de parler de sa mort comme ça. Et il avait eut une vie si courte que cela vous arrachera sans aucun doute un frisson et un élan de compassion.
Seulement, il y eut un petit problème. En effet, lorsqu'il se réveilla, le garcon n'était pas au paradis, mais bel et bien sur un lit d'hopital, dans le corps d'un autre.
Quelle chose étrange que d'assister à son propre enterrement, de voir l'hypocrisie de certains et l'anéantissement d'autres.
Il assista aussi au jugement donné sur sa mort, qui fut déclarée comme un acte de légitime défense par la police.

Tant d'injustice. N'est ce pas ironique de savoir qu'il s'est soudainement réveillé dans le corps d'un policier ? Qu'il va devoir travailler comme si de rien n'était avec des gens qu'il déteste pour ne pas éveiller les soupçons ?
Sera t'il capable de changer l'opinion des gens, d'effacer la xénophobie ? Et plus important encore, arrivera t'il à venir en aide à ses anciens amis même sous cette enveloppe la ?